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Née à Saint-Pétersbourg d’un père sud-coréen entrepreneur toujours en voyage, Ae Sook a vécu presque exclusivement avec sa mère russe, ancienne double championne olympique de patinage artistique de son pays. Forcément, la petite, dès que son âge l’y autorisait, fut inscrite dans un club pour suivre dignement les traces de sa mère. Fort heureusement, cela lui plaisait, bien sûr le niveau à son âge n’était pas des plus compliqué, mais elle était contente de partager ça avec sa mère. Cette dernière était devenue entraîneuse pour les futurs espoirs du patinage de Russie. En grandissant, la passion de la jeune fille ne faiblissait pas, malgré l’augmentation de la pression du côté de sa mère, celle-ci l’avait déjà fait participer à des petits concours pour enfants et la demoiselle montrait d’aussi grandes capacités que sa mère. Si, elle voyait toujours sa mère comme son héroïne, son modèle, Ae Sook n’éprouvait pas autant d’affection pour son père, toujours absent, elle ne le connaissait pratiquement pas. Il vivait plus de la moitié de l’année en Corée du Sud pour son travail, là où une partie de sa famille habitait mais qu’elle voyait très peu.

À l’âge de 10 ans, sa mère eut une offre d’emploi en Corée, le même que celui qu’elle exerçait actuellement, mais qui pourrait lui permettre de réunir complètement sa famille. C’est de cette façon que la demoiselle arriva au pays du matin calme. N’ayant aucune notion de coréen, ce fut dur pour la demoiselle de comprendre et de s’exprimer au début, mais persévérante, elle eut rapidement un niveau acceptable pour la vie de tous les jours. Malgré son changement d’environnement, la demoiselle n’arrêta pas pour autant le patinage, elle intégra un nouveau club, toujours sous les conseils et l’entraînement de sa mère et fut par la suite acceptée dans une section sport-études. C’est à l’âge de 13 ans qu’elle put commencer à participer à des compétitions au niveau junior. La demoiselle réussit à briller plusieurs fois, participant à des compétitions internationales mais aussi régionales, se forgeant une réputation dans le monde du patinage. Les années passèrent et Ae Sook était toujours aussi active sur la glace, ayant remporté plusieurs compétitions dont le Championnat de Corée, mais aussi dans ses études. Bien que sa relation avec son père ne se soit pas réellement arrangée, il tenait à ce qu’elle continue ses études et trop habituée à obéir aux adultes, la jeune femme entra en faculté sans discuter, en STAPS.

Malgré la pression, les compétitions et ses classements pour constituer les prochains patineurs olympiques, Ae Sook n’a jamais autant aimé le patinage. Le seul souci commençait à venir d’angoisses qui la prenaient juste avant de rentrer sur la glace en compétition. La demoiselle angoissait de plus en plus, par peur de décevoir sa mère, mais aussi les personnes qui comptaient sur elle, qui suivaient son parcours. La pression était telle, que la jeune femme demanda à interrompre sa participation aux compétitions pendant une année, sans arrêter pour autant les entraînements car son objectif était de participer aux futurs jeux olympiques d’Hiver. Elle ne désirait juste qu’une petite pause, afin de retrouver le même sentiment de liberté et de bien-être qu’elle avait au départ quand elle allait sur la glace et ce même en compétition. De plus, elle avait toujours les cours et la perfectionniste qu’elle était, désirait aller jusqu’au bout de son cursus.