Si je devais me décrire, je dirais que je ne suis pas quelqu'un de mauvais, un peu rêveur peut-être, utopiste mais pas mauvais. C'est vrai qu'on a l'image du dealer froid, apathique costaud et méchant, mais je me vois d'abord comme un lycée que comme un dealer. Je suis juste un lycéen, certes assez différent, mais un lycéen quand même avec des amis, une famille et tout ça. On va dire que c'est mes petits secrets, mais tout le monde en a non ? Peut-être moi plus que d'autre parce que de toute façon, j'ai toujours fait les choses en cachette, la seule au courant de tout ce que je faisais, c'était ma soeur mais depuis un certain événement, j'évite de l'embarquer dans mes histoires. Si j'étais un citoyen lambda avec des hobbies banals, je n'aurais pas eu à être comme ça mais bon, on se refait pas. C'est d'ailleurs pour ça que je suis méfiant, je ne fais pas confiance aux gens, ils n'ont rien fait en particulier, mais je ne peux pas m'empêcher de croire que tout le monde est susceptible de me dénoncer. Vous pouvez me traiter de paranoïaque, je ne le démens pas, je le suis et pas qu'un peu, mais ça ne m'empêche pas d'être un gars sociable, un peu faux sur les bords mais sociable. Et bien ! Si vous faisiez ce que je fais vous n'iriez pas le crier à tous les coins de rue.
Bref, je suis un peu paradoxal comme mec, on va dire qu'il y a celui que je montre, le lycéen souriant, bon vivant et social, et puis il y a mon moi profond en quelque sorte, celui qui ne peut pas s'empêcher de psychoter à tout bout de champ. J'ai pas voulu avoir cette espèce de double personnalité, mais je n'ai pas trouvé d'autre choix, vous comprendrez. Mais si il y a une chose qui me caractérise le plus, c'est que je suis un passionné. Tout ce que je fais, c'est avec passion, c'est parce que je veux le faire, parce que j'aime le faire, et je le fait a fond. En revanche, je ne m'impliquerais pas dans un truc qui ne me tiens pas à coeur ou qui n'a pas assez de signification pour que je m'y investisse vraiment. Je suis un révolutionnaire moi, le système de ce pays, je lui crache dessus et s'il faut faire des choses peu orthodoxes pour essayer de changer les choses, je les ferais, même si ça n'est pas dans mes habitudes, c'est ce dont je parlais, ces choses avec beaucoup de signification. Et ne pensez pas vous débarrasser de moi facilement, vous pouvez me mettre des bâtons dans les roues, vous pouvez me briser tous les membres, je suis pas du genre à abandonner, ce que j'entreprends, je le termine, peu importe combien de temps ça me prend, peu importe les obstacles à franchir, je finis toujours ce que je commence. Enfin, ne jouez pas avec mes nerfs non, je suis peut-être persévérant, mais il y a certaines choses qui m'énervent assez rapidement et si vous me titillez trop, je peux perdre rapidement patience. Vous inquiétez pas, je suis pas un meurtrier sanguinaire, je vais juste m'énerver, pas vous frapper, mais n'essayez pas quand même, je vous l'ai dit, je suis parano, et si vous voulez pas vous retrouver paralysé, évitez de me faire peur. C'est tout ce que j'avais à dire, merci pour votre attention.

Vous avez déjà frôlé la mort ? Moi oui, et je peux vous dire que rien ne se passe comme on nous le dit. On ne voit pas sa vie défiler devant ses yeux, on ne repense pas à tous les bons moments qu'on a passés, ni à ce qu'on n'a pas encore fait et qu'on aurait aimé faire. On ne ressent rien de tout ça, du moins, je n'ai rien ressenti de tout ça. La seule a laquelle j'ai pensé lorsque j'ai fait face à la mort, c'est que j'avais vraiment, vraiment merdé et que ma connerie allait gâcher des vies. Vous voulez que je vous explique ce qu'il s'est passé ? Et bien laissez moi commencé par le début, car avant cet accident, il s'en est passé des choses, et vous n'imaginez même pas ce qui s'est passé après.

Je suis né ici même, à Séoul, quelques semaines avant noël. C'était la seconde grossesse de ma mère et ça remplissait mes parents de joie, mais ce qui leur faisait encore plus plaisir, c'est que je n'étais pas le seul à arriver dans ce monde ce jour-là. Vous l'avez deviné, ma soeur Abigaëlle est né à peine quelques minutes après moi. J'étais le deuxième enfant et le seul garçon de la famille, mes parents, ou plutôt, ma mère était aux anges, mon père, quant à lui, travaillait ce jour-là, il n'est venu rendre visite à ma mère que plusieurs jours après. De toute façon, son travail a toujours été plus important que ses propres enfants. Aussi loin que ma mémoire s'en souvienne, je ne l'ai que rarement vu à la maison, et les rares fois où il était présent dans notre immense demeure, il s'enfermait au sous-sol, là où se trouvait son laboratoire. Mon père était chercheur en bio-chimie, il travaille dans une grande firme qui fait des recherches dans le para-médicale, et il faut dire qu'il était vraiment très bien payé. Je n'ai jamais manqué de rien, si ce n'est d'un père. On vivait dans une grande maison, on avait une femme à tout faire qui vivait presque ici, Amber, elle a été engagée à la naissance de ma soeur ainé pour s'occuper d'elle et de la maison en l'absence de mes parents, c'est presque elle qui nous à élevé, on la considère tous les trois comme notre tante, une sorte de seconde mère. Je dois dire que ma mère aussi travaillait beaucoup, mais contrairement à mon paternel, elle avait des horaires beaucoup plus "normales". Elle tenait, et elle tient toujours, une petite boulangerie française très chic et plutôt réputé dans le quartier. Ma mère avait un véritable don pour les pâtisseries et les viennoiseries française, en même temps, elle, c'est une pure française et elle était très douée pour faire les gâteaux quand elle était jeune. Elle n'avait pas vraiment pensé faire pâtissière jusqu'à ce qu'elle vienne ici. En même temps, les boulangeries tenues par une vrai française, ça ne court pas les rues, et c'est plutôt apprécié dans le coin. Enfin, à part le fait qu'elle part très tôt, elle est là tous les soirs pour nous. De toute façon, on avait nos occupations. La mienne s'était de me glisser dans le labo de mon père, juste pour fouiller un peu. J'étais même pas capable de faire une phrase correcte lorsque je m'y suis introduit pour la première fois. Je ne voyais jamais mon père, et à chaque fois il se terrait ici, je voulais vraiment savoir ce que cet endroit avait de si spécial. Il m'avait pourtant formellement interdit d'y aller après m'avoir attrapé à fouiller dans ses affaires, mais je continuais, j'étais plus malin que lui, et j'avais la complicité d'Amber, j'arrivais toujours à retourner dedans, quoi qu'il fasse. A force de traîner dans ce laboratoire, j'ai fini par m'intéresser de très près à la bio-chimie, dès que j'ai su lire à peu près correctement, j'ai commencé à lire les livres et les notes qui traînaient sur le bureau de mon père, j'y comprenais strictement rien au début, je ne savais pas ce que voulait dire les trois quarts de ce que je lisais, mais je continuais, je lisais et relisais et relisais encore, je ne faisais que ça, à l'école, à la maison, partout. On me disait que je ne devais pas lire ce genre de chose, que j'étais beaucoup trop jeune pour comprendre ça, mais je m'en fichais, je savais que si je continuais, je comprendrais. Bon, j'avoue que peux importe le nombre de fois que je lisais ça, sans explication, je n'allais pas comprendre grand chose, alors je me suis mis à trifouiller les préparations de mon père. Les ratés en général, celle qui ne lui servait plus, si je faisais une connerie avec ses recherches, il allait surement m'étriper, il avait horreur que je fourre mon nez dans ses affaires et dieu sait qu'il aimait plus ses recherches qu'il ne m'aimait moi. Pourtant j'ai tout fait pour me rapprocher de lui, je voulais à tout pris qu'il me remarque, qu'il me témoigne de l'affection. C'est peut-être pour ça que je me suis intéressé à la bio-chimie, je voulais juste connaitre le monde dans lequel mon père vivait. On peut dire que ça marchait, contrairement à mes soeurs, il me parlait. Bon, il me disait de dégager et de ne plus mettre les pieds dans son labo, mais il me parlait quand même. Bref, je n'ai jamais abandonné en ce qui concerne mon père et la bio-chimie.

Plus les années passaient et plus c'était la bio-chimie qui m'intéressait plus que l'espoir de me rapprocher de mon père. Internet c'était beaucoup développé et j'ai pu faire toute sorte de cherche pour mieux comprendre tout le langage de la science. Au collège, j'étais déjà en mesure d'entrer en fac de science, c'est pour dire. Je vous l'ai dis non ? Je suis un sur-doué, un enfant précoce. Mes parents l'ont découvert en primaire, j'apprenais bien plus vite que tout le monde, je savais lire et écrire mieux que les autres élèves, j'étais beaucoup trop en avance en mathématique et je connaissais des choses qu'un enfant de cet âge n'était pas censé savoir, bref, vous avez pigé. En fait, j'en dois beaucoup à internet, mon père n'a jamais été là pour partager sa passion avec moi. J'avais beau lui poser des questions, lui montrer que je faisais partit de son monde, mais rien à faire. D'ailleurs, ça ne plaisait pas beaucoup à ma mère que je marche dans les traces de mon père, mais elle a toujours voulu notre bien à mes soeurs et moi, et elle m'encourageait à faire ce que j'aimais. Malheureusement, ce que j'aimais, c'était la chimie, et plus que la bio-chimie. En effet, plus j'en savais sur la bio-chimie, plus ça me passionnait et plus je voulais en savoir et j'ai fini par m'intéresser à tous les domaines de la chimie. J'étais complètement obnubilé par ça, je passais des jours et des nuits dans le labo de mon père à faire des tas d'expériences. Je me fichais de ce qu'il pouvait me dire après, il avait beau m'engueuler, m'interdire d'aller dans son labo, me punir, rien n'y faisait, je vous est dit que j'étais persévérant, je ne vous ai pas menti. Puis il y a eu ce concours de chimie. J'avais à peine 14 ans à l'époque, j'avais eu vent d'un concours de chimie très réputé, ouvert à tous mais où seul les chimistes les plus doués participaient. Je me suis mis en tête d'y participer et j'ai voulu préparer quelque chose de tellement incroyable que ça aurait scotché le jury et tous ceux qui se foutaient de moi parce qu'un merdeux ne pouvait pas gagner. Je me suis creuser les méninges, j'y ai réfléchi pendant des mois, jours et nuits, pour trouver LE truc qui ferait la différence, j'ai tout essayé, et puis je l'ai trouvé. Au bout de trois mois de testes intensifs, j'avais trouvé ce qui allait faire pencher la balance, j'ai dû travailler encore un mois dessus pour mettre au point mon idée et la rendre infaillible. J'étais à deux doigts d'y parvenir et j'ai voulu le montrer à Abbigaëlle, ma soeur jumelle, je lui ai toujours montré tous mes travaux, alors il était évident que je lui montre ce qui allait enfin me valoir la reconnaissance des autres scientifiques. Je n'avais que quelques petits ajustements, vraiment rien de spécial, mais j'ai foiré. Je ne sais toujours pas comment j'ai pu faire une erreur pareil, une simple petite erreur de calcul. J'étais peut-être trop excité d'avoir enfin fini le projet de longs mois de travail acharné, j'ai un peu trop précipité les choses, et tout a dérapé. Je n'avais absolument pas prévu une réaction de cette ampleur, j'aurais pu le prévoir, mais j'ai manqué l'info, et c'est à cause de ça que ma soeur est dans cet état. Avec autant de produit chimique concentré dans une seule pièce, j'aurais dû me douter que le labo allait exploser à la moindre erreur. Je n'ai pas été assez prudent et je m'en veux terriblement encore aujourd'hui. On a été vraiment chanceux de s'en sortir, heureusement que j'avais demandé à ma soeur de porter une combinaison de protection, mais ça n'a pas suffit, le souffle l'a propulsé sur l'un des plans de travail de mon père, elle a fait une mauvaise chute. Je me souvient encore avoir reprit connaissance entre les débris et la voir inconsciente devant moi, sans rien pouvoir faire pour elle. Et comme si tout cela ne suffisait pas, nous étions seuls chez nous, personne ne pouvais nous aider, après tous, les explosions était plutôt fréquente dans ce labo et les voisin si était habitué. Heureusement que la vieille dame qui habitait la maison d'en face s'est inquiété en voyant l'épaisse fumé noir se dégager des fenêtre du sous-sol. Elle a appelé ma grande soeur, c'est elle qui nous à trouvé et nous à ramené à l'hôpital. Je ne me souviens pas très bien de cette partie, mais ça à été horrible, j'ai souffert pendant des jours après l'accident, et je n'imagine même pas la douleur de ma petite soeur. Cet événement a été un tournant dans ma vie.

Après ça, je n'ai plus retouché à tout ce qui pouvait avoir un rapport, de près ou de loin, à la chimie. Mes parents ont eu une grosse dispute et ils ont fini par divorcer, ma mère a récupéré l'appart qu'elle louait juste au-dessus de sa pâtisserie et on s'y est installé, ma mère, ma soeur et moi, c'était pas le top pour Abbi qui ne pouvait même plus se déplacer librement à cause de son handicap, mais on a fait avec. J'ai haï mon père de n'avoir manifesté aucun intérêt à notre égard pendant tout ce temps et je ne lui ai jamais reparlé. Ma mère a travaillé encore plus dur pour subvenir à nos besoins, maintenant qu'il n'y avait plus tout l'argent que rapportait mon patriarche, il fallait se débrouiller seuls. Ma grande soeur aidait beaucoup ma mère et moi, j'ai travaillé encore plus dur à l'école pour aller dans une grande université, avoir un bon métier et pouvoir enfin aider ma famille. C'était moi l'homme désormais et je devais prendre soin d'elles, c'était mon devoir, mais ne rien pouvoir faire maintenant me tuait. J'étais bouffé par les remords, et même si Abbi tentait d'alléger ma culpabilité, je savais que c'était entièrement de ma faute si elle ne pouvait même plus marcher correctement. Les mois qui ont suivit l'accident ont été terribles pour moi, pour ma santé mentale en fait. J'ai cru que j'allais devenir fou, je n'arrivais plus à dormir correctement, à chaque fois que je fermais les yeux, je revoyais toute la scène, tout ce qui s'était produit ce jour-là, j'en faisais des cauchemars, je ressentais encore la douleur provoquée par mes brûlures, le moindre bruit de choc me terrifiait, bref, j'ai bien cru que j'allais devenir fou. Pour être honnête, je ne sais toujours pas comment j'ai pu ne pas le devenir. Ou peut-être que je le suis, c'est juste que je ne m'en rends pas compte. Une chose est sûre, cette histoire m'a changé. Un traumatisme, c'est ce que les psychologues me disaient en m'examinant. Un peu que j'ai été traumatisé, je n'avais que 14 ans. Enfin, les rumeurs circulaient vite et tout le monde à vite su ce qu'il s'était passé à l'école. En fait, ils l'ont tous su avant même que je sorte de l'hôpital. J'ai cru que ça m'aurait évité d'en entendre parler, mais pas du tout. Tout le monde voulait savoir comment ça c'était passé, est-ce que ça a fait peur, ce que ça faisait de voir, ou plutôt de vivre, une explosion. Bref, rien pour remonter le moral. Je n'ai répondu à personne, je n'ai jamais dit un mot sur cet événement et je n'ai plus redit un mot à personne de toute l'année scolaire, même pas à ma propre soeur, c'est pour dire. Je m'en voulais à mort pour ce qu'il s'était passé et je m'entêtais à garder se fardeau seul. En plus, je n'étais pas seulement fautif de ce qui était arrivé à ma soeur, j'étais aussi la cause du divorce de mes parents, par conséquent, c'était à cause de moi que ma mère était forcée de travailler autant et qu'on vivait dans ce minuscule appartement, même pas adapté aux nouveaux besoins de Abbi.

J'ai passé toute une année à me ronger l'esprit, mais petit à petit, je commençais à me sentir à peu mieux, à force de parler aux tonnes de psychologue que mon père était obligé de nous payer à mes soeurs et moi, ma grande soeur Minah devait en avoir qu'un seul, elle, mais elle est pas allé chez lui longtemps, juste pour surmonté le fait que c'est elle qui nous à trouvé comme ça. Elle est devenu vachement à cran après ça, elle est très protectrice envers ma soeur et moi et elle s'inquiète beaucoup pour nous, en même temps, ça peut se comprendre. Je crois que j'ai été celui qui a eu le plus de mal à s'en remettre, Abbi s'est fait très rapidement à sa condition et elle est allé de l'avant, elle a juste accepté ce qu'il s'était passé et elle ne m'en a jamais voulu pour ce qu'il s'était passé. Elle a toujours été d'une gentillesse et d'une douceur incomparable, elle est incapable de haïr quelqu'un, elle me fascinera toujours. C'est peut-être pour ça que je m'en veux autant. Abbi est la personne la plus pur de ce monde et elle est obligé de souffrir à cause de son imbécile de frère. Mais bon, j'ai dut me reprendre en main, ma mère et mes soeurs ne supportaient pas de me voir comme ça et je ne voulais plus le causer de peine, j'ai donc fait un effort pour passer outre ce traumatisme, au moins leur faire croire que j'allais bien. Ca m'a tout de même pris un an ou deux avant de parvenir à vivre avec ça, mais je l'ai fait. Il y a également quelque chose qui m'a permis de retrouver un état normal. On m'a proposé un boulot, j'avais que 15 ans, mais le frère d'un de mes amis a eu vent de mon génie, devinez qui lui a dit, il m'a proposé de travailler pour une petite organisation dont il faisait partit. Il ne m'a pas dit grand chose sur cette organisation, mais il avait besoin de mes capacité en chimie. Il ne m'a pas fallut plus pour dire non. Je ne voulais pas retoucher à ça, jamais. Problème, lui et mon pote m'ont pas lâché, ils m'ont sortie à plusieurs reprise la carte du fric que je pourrais gagner en faisant ça, mais je voulais pas marcher, en plus, ça puait la magouille à plein nez, j'étais peut-être du genre à vouloir bousculer les à-prioris à ce moment, mais j'en étais pas au point de tremper dans l'illégal. Enfin, ça à vite changé quand je suis tombé sur tous les courriers que ma mère recevait. Il n'y avait que des lettre de rappel pour des facture impayé. En même temps, avec trois gosses en charge et son petit salaire de pâtissière, il fallait s'en douter. C'est quand j'ai vu les huissiers débarquer chez nous que j'ai eu le déclic. Je devais être en cours, mais mon prof était pas là et j'étais revenu chercher les médicaments de Abbi. Ma mère a tout nier en bloque, mais j'en avait marre de la voir galérer, si le boulot qu'on me proposait rapportait vraiment autant qu'il le disait, je voulais en être. Et c'est comme ça que j'ai commencé à tremper dans le trafic de drogue. Personne me prenait au sérieux au début, un gamin soit disant génie qui se pointe au milieu de tous ces gangsters qui sont là depuis des dizaines d'années, c'est sûr que j'aurais crû à une grosse blague moi aussi. Mais bon, j'ai vite fait mes preuves et on a enfin reconnu mes talents. J'ai vite appris à fabriquer la cam qu'ils vendaient, faut dire que c'était pas bien compliqué avec les bons ingrédients. Je m'y connaissais absolument pas en drogue, mais j'avoue que j'ai testé deux trois trucs pour l'améliorer, j'ai fait goutté aux connaisseurs et ça été approuvé. Je le répète, c'est vraiment pas compliqué de fabriquer de la cam, et ça l'est pas plus d'en produire une de qualité. On peut dire que j'ai fait augmenter les bénéfices de l'organisation avec ça, et je leur ai même permis de gagner un peu d'argent en magouillant un peu quelques produits. Pourquoi les acheter tout fait quand on peut les faire pour deux fois moins cher après tout. Bref, j'ai vite été augmenté. ca en à fait ragé plus d'un, mais qu'est-ce que vous voulez, j'ai déjà appris tout ce qu'on pouvait savoir dans ce domaine, je suis implacable.

Tout allait pour le mieux, je gagnais beaucoup d'argent, j'avais réussi à trouver des tas de mensonge pour expliquer d'où venait l'argent, je suis pas fou je ne donnais pas tout l'argent d'un coup, c'était trop suspect, je le faisait petit à petit. En tout cas notre situation financière s'améliorait grâce à ça et puis au nouveau travail de ma grande soeur. Et puis, j'avais retrouvé confiance en moi, j'avais retrouvé le sourire, ma vie d'avant, tout ça quoi. A une chose près, il était hors de question que je dise à qui que se soit ce que je faisais, déjà parc que c'était illégal, mais en plus, parce que je ne voulais plus mêler personne à mes délires chelous. Il était hors de question que ma famille sache que je m'étais remis à la chimie. En plus, ça avait l'air de plaire à ma mère que j'ai arrêté tout ça pour me concentrer sur mes études. Bon, elle pensait que j'avais des petits boulots par-ci par-là du coup je pouvais vagabondé librement. En fait, en travaillant pour ces gangsters, j'ai repris goût à la chimie, j'avais oublié à quel point j'adorais ça, du coup, j'ai réquisitionné un vieux garage que mon père possédait dont il ne se servait plus. Il était assez grand pour que j'y installe un véritable laboratoire, pardon, une véritable fabrique miniature. Parce que oui, la fabrication de drogue, c'était vraiment palpitant et puis si je continuais d'améliorer leur cam, je ne pouvais que renflouer leurs caisses, et remplir mes poches. Je voyais déjà nos problèmes d'argents disparaitre loin de nous, si je continuais dans cette voix-là, on allait enfin pouvoir payer l'opération pour Abbi et elle aura enfin une chance de remarcher librement sans avoir à rester sur un fauteuil roulant à la moindre fatigue musculaire. Et puis une fois ça fait, peut-être qu'on pourra s'acheter une maison et quitter ce minuscule appart miteux. Ma mère et mes soeurs méritent tellement mieux que cette vie de merde. Minah commençait à se poser des questions sur la provenance de mon argent, j'avoue que j'en gagnais beaucoup et j'avais tendance à en sortir comme par magie dès qu'il y avait des problèmes financier, mais je m'en fichais un peu en fait, j'étais tellement obnubilé par le rêve d'une nouvelle vie qui s'offrait à nous que je ne faisais pas attention. Je lui disais que je travaillais dur, que j'essayais même de faire des magouilles en revendant des objets plus cher que leur valeurs d'origines, bref, plein de truc comme ça. Elle me croyait, du moins, elle faisait mine de me croire, je savais qu'elle n'était pas dupe, on est du même sang après tout. Mais ce que je n'ai pas vu venir, c'est qu'il y avait une taupe dans l'organisation, un infiltré qui nous à dénoncé, le coup classique. Sur ce coup là, j'ai vraiment cru que j'étais mort, la police à débarqué dans la planque et ça à été la panique total, les gars on essayé de détruire les preuves en vitesse, mais c'était trop tard. Moi, je me suis barré en douce avec un groupe de gars qui était avec moi dans une des salles tout au fond de l'entrepôt. Heureusement que personne ne nous à vu nous barrer, mais je suis persuadé que la taupe, peu importe qui sait, m'a déjà fiché. depuis, je suis devenu carrément parano, je me méfie de quiconque m'approche, je ne fais confiance à personne et je ne me confie à personne, même pas à Abbi, non, surtout pas à Abbi. J'ai appris qu'avoir un confident, c'était un peu trop risqué avec moi et je ne veux pas l'embarquer dans des emmerde comme ça. Mais bon, quelques mois ont passé et rien ne s'est passé, j'avais encore assez d'argent pour faire croire que je travaillais autant qu'avant, et j'avais toujours mon petit labo top secret, je n'ai parlé à personne de l'existence de ce garage, vous vous en doutez. J'ai attendu que les choses se calme un peu et j'ai commencé à développer ma propre cam dans ce garage. Je m'étais fait un réseau plutôt conséquent lorsque j'étais dans l'organisation et le trois quart ne m'aimaient pas beaucoup, comme ils s'étaient presque tous tourné vers d'autres organisme et autres, j'ai commencé à les voler pour obtenir les ingrédients que je voulais. Je n'allais pas gaspiller l'argent que j'avais durement gagner pour ma soeur pour acheter des choses qui me pendent sous le nez. J'ai commencé par voler mon père, cela va de soit, d'ailleurs j'étais très heureux de renouer avec Amber, j'étais surpris qu'il l'est garder comme gouvernante, maintenant qu'il est seul, enfin, il doit resté h24 dans son labo donc on comprend qu'il n'a pas le temps de s'occuper de la maison. Bref, elle était avec moi, comme toujours, elle m'a aidé à prendre ce que j'avais besoin, je ne lui ai pas dit à quoi ça servait, mais elle n'était pas vraiment rassuré, elle aussi avait eu vent de ce qu'il s'était passé et, même si elle revoyait mes soeurs assez souvent, elle se faisait un sang d'encre pour nous. Je la comprend, mais maintenant, il n'y a plus à s'en faire, j'allais créer ma propre drogue, la vendre et faire en sorte que ce soit la meilleur du marché. Je me fiche d'avoir toute la mafia coréenne sur le dos, ils m'attraperont jamais, je suis trop malin pour eux, je me suis préparé à toute éventualité. D'ailleurs, les gangs que je volais on vite voulu lancer les représailles, il leur a fallu du temps pour comprendre que c'était moi, mais à chaque fois qu'ils ont voulu m'attaquer de front, ils n'ont pas réussi. Pourquoi ? Parce que partout où je vais, j'amène des seringues contenant un paralysant que j'ai fabriqué moi-même, prêtes à l'emploi, je n'ai cas la planté n'importe où dans le corps de ma victime et en maximum une à deux minutes, tout dépend d'où j'ai injecté la solution, le paralysant fait effet. En plus de ça j'ai pris des cours de self-défense et tout le bordel, je suis pas fou. Mais ça ce n'est que pour me protégé moi, j'ai également installé un système incroyable pour surveiller et protégé mon mini labo, personne ne peut y rentrer sans mon autorisation, qui se fait par reconnaissance digital et facial, on est jamais trop prudent. Je vous les dis, j'ai des relations, et mes relations ont aussi des relations. On obtient vite ce qu'on veut quand on sait choisir ses amis.

Et voilà comment je suis devenu ce que je suis. Aujourd'hui, ne suis qu'un simple lycéen qui fait plein de petit boulot à droit à gauche pour aider sa famille en surface, mais je suis aussi un dealeur plutôt réputer dans le milieu qui fabrique sa propre marchandise. Oh, et si vous êtes intéressé, je ne vend qu'à des personnes en qui j'ai entièrement confiance, c'est eux qui s'occupe de la vendre pour moi, je ne me montre jamais à qui que ce soit, sauf à mes revendeurs. Je reste toujours sur mes gardes. Si vous voulez ma cam, demandez celle de Caleb.